Publié dans Politique

Ambohimalaza, Ikongo,… - Le deuil des familles détourné à des fins politiques

Publié le vendredi, 18 juillet 2025

L’initiative relevait du simple bon sens humain et spirituel. A l’appel d’une association, un culte de bénédiction a été organisé hier au Kianja Maitso d’Analamahitsy. L’objectif de la démarche est de rendre hommage aux victimes de l’affaire supposée d’empoisonnement survenue à Ambohimalaza. Un drame qui a particulièrement touché des enfants et profondément meurtri des familles entières, mais aussi les décès dû au paludisme à Ikongo. 

L’élan de solidarité, digne et sincère, a toutefois été terni par une présence politique aussi massive qu’inopportune. De nombreux politiciens, principalement issus de l’Opposition, ont fait une apparition remarquée. Remarquée, mais pas forcément bienvenue.

 

Car pour beaucoup, cette présence soudaine sonne faux. Depuis que le drame a éclaté, aucun représentant de cette Opposition – pourtant bien représentée par des députés, des conseillers municipaux et communaux – n’avait effectué le moindre geste envers les victimes. Pas de visite, pas de soutien, pas d’accompagnement sur le terrain. Rien. Si ce n’est les habituelles critiques lancées contre le pouvoir en place, comme une ritournelle devenue réflexe.

Et puis, brusquement, les voilà. A la faveur d’un événement organisé par une association présumée apolitique, caméras à l’affût, bien installés au premier rang. Pour beaucoup d’observateurs comme de participants, il ne s’agissait ni plus ni moins que d’une tentative de récupération politique la plus abjecte. Celle qui profite de la mort, qui exploite la souffrance, qui fait du chagrin un fond de décor pour soigner son image.

Dans une société malgache où le respect des morts et de leurs proches est une valeur sacrée, une telle instrumentalisation choque. On ne se sert pas de la douleur comme d’un marchepied. On ne transforme pas un culte en tribune. On ne fait pas du recueillement un théâtre d’ambitions politiciennes.

Les voix s’élèvent aujourd’hui pour dénoncer cette dérive. Le chagrin des familles ne mérite pas une récupération. A défaut d’avoir tendu la main au moment où il le fallait, certains auraient mieux fait de s’abstenir de se servir du malheur comme d’un tremplin.

 

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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